Des outils pour une thèse
La thèse de doctorat dont j’ai achevé la rédaction, il y a plusieurs semaines, m’a amené, au cours de ces dernières années, à tester de nombreux outils informatiques dédiés à l’écriture de recherche. Parmi ceux-ci, Tinderbox et Scrivener ont joué un rôle prépondérant dans un flux de travail complexe, organisé autour de plusieurs logiciels dédiés à des tâches spécifiques.
Tinderbox est un outil de prise de notes dont je me sers principalement pour prendre des notes de lectures. Lorsque je lis un article en ligne, par exemple, mes notes de lectures — définitions, citations, démonstrations, etc. — sont éditées et archivées dans Tinderbox.
Lorsque je souhaite relire mes notes, plusieurs options de recherche me sont proposées dont une fonction d’étiquetage — l’Attribute Browser ou navigateur d’attributs —, particulièrement efficace, quand il s’agit de retrouver, parmi des milliers de notes, une citation, un mot ou un raisonnement.
Scrivener me sert à éditer des documents dont le volume et la complexité requièrent davantage qu’un simple traitement de texte. Tant qu’il s’agit de rédiger un texte court de 5000 caractères, une communication, par exemple, un simple traitement de texte peut suffire. Dès lors qu’il faut transformer un texte d’une plus grande envergure, certaines fonctions deviennent très vite indispensables. Parmi celles-ci, Scrivener propose, en particulier, un outliner ou plan d’organisation, qui permet de découper un texte en petites unités et de réordonner pas à pas les sections de son travail. C’est avec cette fonction, par exemple, que j’ai structuré et rédigé l’intégralité de ma thèse, un document de 450 pages.
Certains ajustements permettent également de prendre connaissance de l’avancée de son travail. Ainsi, les étiquettes de couleurs, dans le classeur, à gauche, me donnent, d’un seul coup d’œil, l’état de mon manuscrit : en rouge, la section est à l’état d’ébauche; en jaune, la section doit être entièrement corrigée, réécrite, reconstruite; en vert, la rédaction de la section touche à sa fin, son niveau d’élaboration est satisfaisant; en blanc, la section peut être imprimée en l’état.
Il s’agit là d’aménagements subtils qui apportent un confort d’écriture absolument inappréciable dès lors qu’un outil numérique devient une part constitutive d’un travail élaboratif aussi exigeant que peut l’être une thèse.
Je soutiendrai ma thèse le mercredi 21 novembre prochain à l’université Paris Nanterre. Si vous souhaitez assister à cette soutenance, merci de me contacter par courrier électronique.